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Interview de Mme Armelle JANODY, Présidente de l'IGPIA "Absolue de Grasse"

En quoi l’obtention de l’IGPIA vous a-t-elle permis de développer votre production ?


Avant de parler proprement de « développement de nos productions », il s’est agi pour nous de leur sauvetage. Elles étaient moribondes il y a peu. L’IG, à la suite d’autres actions entreprises depuis 2009 (La reconnaissance par l’UNESCO, la création d’un Fablab collectif, la mise ne place d’un accompagnement des porteurs de projets…) a permis la mise en lumière de nos productions au niveau international, leur maintien et seulement depuis peu leur réel développement. Il est difficile de dire quel a été précisément « l’effet IG ». Dans notre cas, il y a eu convergence d’actions.

L’IG a joué sur un autre tableau de façon certaine par contre : les relations entre agriculteurs et industriels transformateurs de matière première naturelle ont toujours été difficiles et tendues sur notre territoire. Le fait que ce soit un collectif d’agriculteurs qui initie la démarche IG et en soit l’ODG et le fait d’avoir passé du temps ensemble à construire le cahier des charges a changé la nature de nos relations, d’une verticalité vers plus d’horizontalité.

Qu’est-ce qui vous a paru plus facile ? Plus difficile ?Avez-vous dû vous faire aider ? Par qui ? Quel est le coût d’une telle démarche ?


Il y avait deux défis à surmonter. Le premier a été de rassembler les industriels concernés. Les relations complexes qu’ils entretiennent, sous tendues par une forte concurrence et une culture du secret très ancrée ne les incitaient pas à s’assoir autour d’une table pour créer un collectif et parler d’intérêts communs. La seconde difficulté a été de les fédérer dans une démarche qui n’était pas la leur, mais celle des agriculteurs qui n’avaient jamais eu voie au chapitre. Il est certain que sans une volonté politique forte autour de ce projet (celle du maire de Grasse Jérôme Viaud), le projet aurait été plus difficile à monter.

Par contre, à partir du moment où certains ont accepté d’entrer dans la démarche, tous les industriels du territoire y sont venus, ce qui a été un vraie force pour notre dossier, notamment au niveau de l’INPI. Ils ont par ailleurs réellement joué le jeu de la construction du cahier des charges. Les ateliers qui continuent à avoir lieu aujourd’hui font montre d’une très belle dynamique.

Quant au coût, dans notre cas il s’agit d’un coût humain. Nous n’avons eu recours qu’au bénévolat pour porter l’ensemble de la démarche. Nombre d’heures faramineux !

Quels conseils donneriez vous à quelqu’un qui souhaiterait s’engager dans cette voie (sachant que vous êtes principalement dans une vente « indirecte » passant par les grandes entreprises de parfumerie) ?


Travailler en amont et avant tout sur la construction d’un éco-système riche et très varié : acteurs privés, organisations professionnelles, politiques… Ce qui permet d’une part d’avoir les soutiens nécessaires et d’autre part de sonder les enjeux et de voir les ramifications possibles d’un tel projet, auxquels on ne pense pas forcément : enjeux économiques bien sûr, mais aussi patrimoniaux, culturels, …

Ne pas hésiter à prendre attache tout de suite avec l’INPI. Leur connaissance de l’évolution du dossier, les conseils prodigués sont un gage de réussite.



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